Condo: acheter pour louer
Marcher en ville, c’est aussi découvrir que les condos y poussent comme des champignons. Si pour d’aucuns cela peut représenter une catastrophe –surtout qu’il y a actuellement 20 condos de disponibles pour un seul acheteur–, d’autres soutiennent qu’une ville sans grues est une ville morte.
Y aurait-il moyen de profiter de cette abondance de condos, et le jeu en vaut-il la chandelle si on décide d’acheter pour louer?
Tout d’abord, précisons que de plus en plus de locataires délaissent les logements traditionnels pour emménager dans des condos locatifs récents.
COMME À L’HÔTEL. En plus de jouir d’un certain luxe lié aux constructions neuves, les locataires de ces condos bénéficient des mêmes avantages que les copropriétaires: climatisation, stationnement, terrasses, gymnase, piscine, entretien et plus encore. Bref, c’est un peu comme la vie à l’hôtel, mais sans les contraintes inhérentes à la propriété. Évidemment, cette luxueuse liberté a un prix, qu’on estime 55% plus élevé que celui des logements traditionnels à Montréal, et 30% plus élevé à Québec1. Mais, malgré cela, le parc des condos locatifs semble afficher un taux de vacance plus bas que celui du logement traditionnel.
Et si on construit autant de condos à Montréal en ce moment malgré le faible pourcentage de ventes, c’est peut-être parce que les promoteurs savent que le marché se tournera de plus en plus vers la location, une pratique déjà courante à Toronto.
Depuis 2007 environ, les observateurs notent que, plutôt que d’investir dans des 5-plex, de plus en plus de gens achètent des condos par grappe, parfois dans le même immeuble, dans le but de les louer. En avril 2012, on pouvait lire dans Le Devoir que, «de manière officielle, la Société d’hypothèques et de logement estime que dans la grande région de Montréal ce chiffre est de 9,3% –et même de 20% au centre-ville–, comparativement à 6,3% à Québec».
Cela dit, cette option qu’est l’achat d’un condo en vue de le mettre en location peut s’avérer intéressante, notamment s’il s’agit d’un investissement à long terme pour y loger ses enfants ou pour y habiter soi-même au moment de la retraite.
1. Source: Le Devoir, «Condominiums de location – Acheter pour louer», 14 avril 2012.